Intervention de Dominique Bucchini au Salon du Livre et de l’Artisanat Corse
INTERVENTION DU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE DE CORSE,
DOMINIQUE BUCCHINI
AU SALON DU LIVRE ET DE L’ARTISANAT CORSE
A LA MAISON DE LA CORSE DE MARSEILLE
Bonghjornu à tutti !
E naturali di parla un pocu corsu : 1 sobra tuttu in Marseilla. Eccu.
Cela dit, il y a plusieurs manières de présenter ses vœux. D’une manière classique, humaine et puis on peut aussi essayer d’être original : à partir de citations d’auteur. Il n’en manque pas en Corse et il me plait de vous rappeler qu’Antoine Marie GRAZIANI a écrit un livre sur la violence dans l’île : à Levie. Marc BIANCARELLI de Porto-Vecchio a écrit MUSTOPIU (Le glas). A lire avec attention.
Et Jérôme FERRARI, sartenais lui aussi, notre Goncourt … Je le cite :
« Nous ne sommes pas, en vérité ce que sont les mondes ni de quoi dépend leur existence. Quelque part dans l’univers est peut-être inscrite la loi mystérieuse qui préside à leur genèse, à leur croissance et à leur fin. Mais nous savons ceci : pour qu’un monde nouveau surgisse, il faut d’abord que meure un monde ancien ».
Comme le poète a toujours raison, je pense qu’il faut aussi lire son ouvrage pour comprendre peut-être qu’une certaine idée de la Corse est en train de disparaitre.
Une autre pointe que nous devons ensemble façonner, celle d’une île au développement harmonieux qui ne peut être basé sur le seul tourisme, celle d’une ile qui aspire à la paix, à la démocratie.
Mesdames, messieurs chez nous en Corse, des corses tuent des Hommes, des femmes tirent sur des enfants de 3 ans comme avant-hier. Pour vaincre cette spirale mortifère l’état dans sa puissance régalienne doit faire le nécessaire, et nous aussi ensemble devons créer un sursaut collectif citoyen. L’Assemblée de corse a créé une commission de la Violence que je préside, après un an d’audiences diverses et variées à adopter un rapport à l’unanimité envoyé aux Pouvoirs Publics sans réponse.
Nous devons continuer ici (ou nous n’avons pas toujours eu de bon produits d’exportation) et la bas à expliquer à la famille, à nos enfants, à nos neveux, à nos amis, qu’il vaut mieux lire, étudier, se cultiver que porter le calibre.
A l’heure de la mondialisation de la crise (où nous n’y sommes pour rien) il faut savoir se préparer à entrer dans la modernité, à affronter les défis. Dans le respect de l’autre, dans l’ouverture, avec le suffrage universel qui tranche. C’est-à-dire le peuple qui préfère cela au racket, aux pressions, à la Kalachnikov.
C’est ce message que je suis venu porter de Corse, sincèrement, sans langue de bois.
En vous remerciant de m’accueillir, de saluer mes collègues élus et en particulier Eugène que je rencontre tous les étés à Sartène et qui a toujours répondu avec gentillesse à mes sollicitations.
Allori a tutti Paci e Saluta, a chacun d’entre vous, à la famille… Nous en avons bien besoin.
Dominique Bucchini